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Tout Nouveau tout beau

" Tout nouveau tout beau " ou pourquoi apprécions-nous la nouveauté ?




Selon un processus différent de ceux que nous avons abordés précédemment, notre cerveau va encore fonctionner en mode relatif et établir une distinction entre ce qui est nouveau et ce qui ne l'est pas. En effet, tant que notre cerveau n'est pas occupé par des fonctions de survie comme la recherche de nourriture ou d'eau, il est avide d'informations nouvelles. Cet appétit de nouveauté provient en fait du circuit du plaisir dont nous allons tenter de cerner les principes.

Les scientifiques ont mis de nombreuses années à comprendre pourquoi notre cerveau réagissait aussi puissamment à l'opium, drogue extraite du pavot (photo).


En fait, sa molécule active, la morphine, existe dans notre cerveau sous des formes voisines, appelées endorphines, ou endomorphines découvertes dans les années 70. Le préfixe 'endo' rappelle que ces neuromédiateurs sont générés par le corps humain. Comme la morphine, ils soulagent la douleur et participent au circuit de la récompense ou du plaisir.

Une étude de l'Université de New-York a montré que lorsque nous découvrons quelque chose, autrement dit lorsque notre cerveau se trouve face à un élément nouveau, il émet des endorphines qui procurent du bien-être.

                     Monsieur + : Comment les endorphines agissent-elles ?


Aux extrémités des neurones existent des récepteurs dits opioïdes, qui réagissent aux molécules d'endorphines (et de morphine). Lorsque nous voyons une image par exemple, une chaîne de neurones s'active, du plus simple au plus complexe : d'abord l'aire visuelle traite les formes, les couleurs et la texture (aires V1 à V4), puis les mouvements, la lecture, les visages et enfin en bout de chaîne des neurones associent le résultat aux images déjà connues du passé.
Or plus le traitement de l'image progresse dans cette chaîne, plus les récepteurs opioïdes sont nombreux et les aires associatives, situées plus à l'avant dans notre cortex, en sont bien garnies.


Lorsque les équipes de Irwin Biederman et Edward Wessel des universités de Californie et New-York présentent plusieurs fois les mêmes images parmi d'autres à des volontaires, l'intérêt manifesté pour celles qui ont déjà été vues diminue. Tout comme l'activité du cortex parahippocampique, aire associative, lors des contrôles simultanés par imagerie fonctionnelle. Or cela n'est pas le cas des aires visuelles amont comme V1 et V2 situées à l'arrière du cerveau, qui conservent le même niveau d'activité quelque soit le nombre de présentations des images. Ce qui tend à montrer que les récepteurs des endorphines jouent un rôle essentiel dans le plaisir que les humains éprouvent devant la nouveauté.

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