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Vaut-il mieux une mémoire d'ordinateur ou d'humain ?

Pour comprendre - et donc mieux mémoriser comme nous le verrons par la suite - comment fonctionne notre mémoire, ou plutôt nos mémoires, commençons par comparer leur fonctionnement avec celles d’un ordinateur :



Similitudes :
Nous possédons comme un ordinateur une mémoire à court terme de très petite capacité, assimilable à une mémoire vive. Nous possédons également des mémoires à long terme de grande capacité comparables à des disques durs ou cartes mémoire.
Quant à la tenue dans le temps de ces deux types de mémoire, on peut noter des similitudes à nouveau : notre mémoire à court terme (ou mémoire de travail ) est volatile et ‘tient‘ quelques dizaines de secondes. En revanche, un souvenir stocké dans notre mémoire à long terme peut tenir toute une vie s’il est correctement engravé et qu’il n’y a pas d’accident cérébral. Ceci est encore similaire à un disque dur d’ordinateur.





Différences :
Le tableau ci-dessous met en évidence une première série de différences entre ordinateur et cerveau.

Ordinateur

Cerveau

1 à 100 processeurs

100 Milliards de processeurs

Mémoire adressable

Mémoire associative

Numérique

Numérique et analogique

Période de l'horloge : nanoseconde

milliseconde

Un ordinateur fonctionne à la base en série – un traitement après l’autre - alors que le cerveau fonctionne en réseaux qui interfèrent en permanence entre eux. Des groupes de neurones appelés ‘ assemblées de neurones‘ communiquent entre eux via de nombreux liens croisés. Ces associations permanentes permettent par exemple au cerveau de reconnaître des formes ou des mouvements. Ainsi, un enfant de 3 ans va facilement effectuer des tâches apparemment simples comme reconnaître le visage de sa mère quelque soit son expression ou sa coiffure. De même, il distinguera sans difficulté un arbre sur une photo de paysage. Un ordinateur n’y parviendra pas. Ces tâches apparemment simples pour nous humains, lui sont rendues difficiles du fait de son fonctionnement par unités ou pixels : l’image de l’écran consistera en une juxtaposition de milliards de points alors que l’image mentale de l'enfant sera constituée par des formes, des traits plus ou moins inclinés, des contrastes...etc...
Notre cerveau assure le stockage de l’information par la mise en contact privilégiée de ces assemblées de neurones entre elles. Le visage de la mère n’est pas stocké dans un neurone particulier comme c’était la thèse la plus communément admise il n’y a pas si longtemps; La différence est énorme avec la photo numérique qui est stockée à un endroit précis sur une puce à une adresse donnée. Dans votre cerveau, il n’y aura donc jamais de saturation comme lorsque tous les emplacements d’une mémoire électronique sont occupés. Au contraire, plus vous associez d’éléments, plus un élément est riche en informations, plus il sera facile de vous en souvenir, car il sera alors plus aisé de tirer sur un des bouts de fils pour extraire la pelote de neurones. Dans notre cerveau, un souvenir n’est pas un emplacement mais un chemin qui associe plusieurs neurones avec de multiples embranchements.

En jaune, le passage du signal électrique reliant des neurones entre eux va créer un souvenir. Au rappel du souvenir, tout ou partie de ces neurones vont à nouveau être reliés par un signal électrique. Et plus ce chemin sera sollicité, plus il sera aisé d'y passer pour le signal, et plus le souvenir sera ancré. Comme pour un chemin que vous tracez en forêt : plus il y a de passage, plus il est facile de le suivre ou de le retrouver.

                                                  Monsieur +


La mémoire et les adresses
Il existe principalement deux manières de stocker en mémoire, d’où deux grandes familles de mémoire :

1- Les mémoires adressables par code (ordi) ou contenu : une adresse est donnée à chaque élément de la mémoire qui restitue sans erreur. Parcontre, si une seule erreur survient dans le code, cela ne marche plus du tout. D’où l’amélioration possible du système par le principe d’adressage par le contenu : le code est de même nature que le contenu comme par exemple un mot.

2 - Les mémoires adressables distribuées (cerveau) : Il n’existe pas d’endroit précis où l’information est localisée. Elle est distribuée dans un ensemble de synapses / neurones. Un maillon défectueux n’entraîne donc pas la perte de l’information, mais selon le niveau de redondance, l'atténuation sera plus ou moins notable. D’où l’intérêt de relier un maximum d’informations entre elles, et de joindre un maximum d’éléments à celui que l’on veut retenir. Dans ce principe réside une grande part de la force de la deuxième clé de la mémorisation : l’association.

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