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Les plus gros plantages de l'histoire des neurosciences

Les premiers loupés ne datent pas d'hier mais d'une époque où les neurosciences n'étaient même pas imaginées.




Les premières erreurs sont notamment arrivées avec les Grecs :

'' Le siège de l'âme et le contrôle de nos mouvements, en fait les fonctions nerveuses, sont localisées dans le cœur . Le cerveau est un organe de moindre importance. '' écrivait Aristote, dans ''De motu animalium'' au Vème siècle avant JC)



La phrénologie :

Au XIXème siècle, Joseph Gall fondait la phrénologie, une pseudo-science étonnante qui eut son heure de gloire mais totalement oubliée aujourd'hui. L'idée de départ n'était pourtant pas mauvaise: puisque, lorsque certaines parties du cerveau étaient lésées, la fonction correspondante n'était plus assurée, il était logique dès lors d'attribuer à chaque zone du cerveau une fonction dont elle serait l'unique responsable. Il supposa alors que la taille des dites zones devait être proportionnelle à leur performance et que cela devait influer sur la forme du crâne. Il prétendait donc pouvoir connaître les domaines d'excellence comme de faiblesse simplement en palpant le cuir chevelu. Retrouvez l'histoire de la bosse des maths en suivant ce lien



Le cerveau, cellule unique ?

Au début du XXème siècle se déclencha une vive polémique dans le monde de la polémique notamment entre le médecin espagnol Ramon y Cajal, prix Nobel en 1906 et un autre médecin, l'italien Golgi, défenseur de la théorie réticulaire qui reçu le prix Nobel en même temps que lui. Outre ce prix Nobel conjoint attribué à deux antagonistes, le second pied de nez de l'histoire est que le premier étayait sa théorie sur une technique d'observation des neurones mise au point par le second.

Le premier pensait que le cerveau était constitué de cellules indépendantes (les neurones, dont le nom fut proposé peu après par H.W. Waldeyer). Le second était convaincu que le cerveau consistait en un réseau continu maillé, une sorte de filet sans aucune discontinuité. Certains pensaient même que le cerveau était constitué d'une seule cellule, semblable à un énorme œuf.
L'histoire donnera plutôt raison à Ramon y Cajal à l'avènement du microscope électronique, puisque les neurones sont bien des cellules individuelles dont les câbles ne se touchent pas : ils sont séparés par un vide appelé synapse, minuscule, ce qui explique la controverse.



L'eugénisme :

Ensemble de théories et pratiques visant à améliorer le patrimoine génétique de l'espèce humaine. Le terme fut inventé par le britannique Francis Galton en 1883, juste après le décès de son cousin Charles Darwin qui a dû s'en retourner dans sa tombe. Galton souhaitait, en résumé, appliquer aux hommes la méthode de sélection des espèces pratiquées par les éleveurs ou les botanistes aux hommes. Il avait en effet, au terme de l'étude de familles de cerveaux très brillants, conclu que le génie était héréditaire. Il suffisait donc de gérer les mariages de manière appropriée, ce qu'il appelait la viriculture, pour améliorer l'espèce humaine. Ainsi se développa la dérive eugéniste de la sélection naturelle avec la notion de race supérieure.
L'Allemagne hitlérienne adopta officiellement dès 1933 une position eugéniste qui se termina dans le drame de la solution finale.
Signalons tout de même pour conclure que la notion de race humaine est aujourd'hui totalement abandonnée par les scientifiques : les analyses de l'ADN ont montré qu'il pouvait exister plus de différences génétiques entre deux japonais ou deux français qu'entre un japonais et un français.



Les lobotomies :

elles se situent dans le prolongement des trépanations, ouverture dans le crâne à l'aide d'un instrument de type forêt appelé 'trépan', dont on retrouve même les traces sur certains crânes préhistoriques. Les lobotomies se développèrent fortement au milieu du XXème siècle entre 1945 et 1955.

Cette image représente ce qu'étaient les lobotomies. En passant par les orbites oculaires, il s'agissait de broyer la partie avant du cerveau de patients dont on ne savait pas traiter le trouble psychologique autrement - épileptiques, schizophrènes. Pour cela, le praticien écrasait à l'aide d'un pic à glace par mouvements de rotation la matière cérébrale située derrière le front. Comme uniquement le cortex frontal ou préfrontal était détruit, aucune fonction vitale du cerveau n'était touchée et le patient survivait 9 fois sur 10 environ. En effet vous vous souvenez que la partie derrière notre front étant arrivée en dernier dans l'histoire de notre évolution, elle porte les mécanismes les plus aboutis de la réflexion, du jugement, et non les fonctions vitales comme la respiration enfouies dans le cerveau reptilien. Mais le trépané finissait tout de même sa vie le plus souvent en tant qu'asocial ou semi-légume. Certes il ne faisait plus courir aucun risque au reste de la population, mais le caractère barbare et peu ciblé de la pratique ainsi que l'apparition de médicaments plus adaptés ont eu raison de son développement. Aujourd'hui interdite dans de nombreux pays, elle n'est pratiquée que pour des cas extrêmes de TOC et de schizophrénie et surtout plus jamais dans des conditions aussi grossières : les opérations étaient pratiquées le plus souvent à la hâte, sans aucun respect des règles d'hygiène et souvent sans justification. Accrochons-nous une dernière fois : Le nombre de lobotomisés est estimé à 100 000 dans les 10 ans qui ont suivi la fin de la seconde guerre mondiale.



L'optimisme démesuré des années 60 :

Une phrase le résume fort bien : '' Avant 1984, on aura compris ce que fait le cerveau quand nous pensons'. 'Elle a été prononcée par une sommité anglaise, un Lord, en 1964. Et comment s'appelait ce Lord ? Lord Brain, cela ne s'invente pas ! Nous suggérons aux anglophobes d'aller chercher comment se traduit 'cerveau' en Anglais.
En fait, même si les progrès ont été phénoménaux aux cours des deux dernières décennies, nous sommes bien loin de 'comprendre ce que fait le cerveau quand nous pensons'.
On pensait également à l'époque, devant les progrès phénoménaux de l'informatique et de l'automatisation, que rien n'arrêterait le progrès et la réalisation de robots imitant et surpassant le cerveau de l'homme. C'était sans compter sur la complexité et la plasticité de ce dernier…

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