Adultes : Foisonnez !

Le déclin du cerveau commence lorsque son développement est achevé, c'est à dire à l'âge adulte soit entre 20 et 25 ans. C'est terrible, non? Chez l'homme de 40 ans, il perd de l’ordre de 100 000 cellules cérébrales par jour! C'est énorme, non?

Et si nous vous le disions maintenant comme ceci :

Le cerveau de l'homme de 40 ans perd moins de 1 gramme par an sur 1450 au total, soit environ un deux-millième de son poids total. 100 000 cellules cérébrales perdues représentent de l'ordre de quelques millionièmes du total disponible. C'est déjà beaucoup moins terrible non? Les pertes sont donc toutes relatives, affolantes en nombre de neurones, mais nous en avons tellement ! 100 milliards de neurones : notre cerveau lui-même ne peut se représenter une telle quantité.

De surcroît, certains performances s'améliorent même à partir de 20 ans : tout ce qui est lié au verbal notamment comme le montre le graphique ci-dessous. Certes, les performances liées aux manipulations de chiffres, d'objets, ou d'images s'amenuisent. Les mathématiciens de haut vol savent tous pertinemment que s'ils n'ont rien découvert de génial avant 40 ans, ils ne pourront le faire au-delà de cet âge.

Les performances du cerveau sont plus liées aux connexions entre neurones qu'au nombre de neurones. Les points de connexions ou synapses peuvent aller jusqu'à 10000 par neurone. Ces connexions augmentent, ou se renforcent à tout âge en fonction des stimulations. Un peu comme un muscle qui grossit sous les sollicitations de l'entraînement, même si le mécanisme est totalement différent. Certes pendant l'enfance, ces mécanismes de plasticité se développent à un rythme effréné, mais ils se poursuivent à un rythme raisonnable ensuite, ils ne disparaissent pas contrairement à ce que l’on a longtemps imaginé.

L'activité sportive favorise les capacités physiques mais aussi intellectuelles :
Même modérée, l'activité sportive facilite les performances cérébrales. Pour ne citer qu'une étude, celle menée par M. Richards en 2003 sur 1920 londoniens : il a conclu que l'exercice physique pratiqué à 36 ans améliorait les capacités intellectuelles et diminuait les loupés de la mémoire à 43 ans.

Ajoutons que vous préparez doublement l'avenir, puisqu'une étude suédoise de 2005 a montré qu'une activité physique d'une ½ heure 2 fois par semaine pendant la quarantaine diminuait le risque de démence sénile entre 65 et 79 ans.

Monsieur +

Un tuyau entre nous : la curiosité est un magnifique défaut !
Une zone particulière de notre cerveau, le noyau caudé, s'active quand nous hésitons sur une question de culture générale. Et lorsqu’elle 's’allume', cette zone donne l’envie d’aller plus loin. Pour cela, il faut que notre esprit soit en équilibre entre une connaissance suffisante du sujet (pour ne pas être ‘largué’ et donc s’y intéresser), mais pas assez approfondie non plus pour déjà connaître la réponse, sinon nous serions blasés. Celle-ci est alors très bien mémorisée.