Personne jusqu'à ce jour n'est capable de dire en examinant un cerveau, même au microscope, s'il s'agit de celui d'une femme ou de celui d'un homme. Aucune différence visible physique entre deux cerveaux donnés. J'en entends déjà certains penser : mais la taille pourtant ? Oui, si l'on compare sur de grands nombres d'individus, le volume et donc les poids des cerveaux masculins sont plus élevés en moyenne que ceux des cerveaux féminins. Certes, mais ceci est statistique. Si l'on met à votre disposition, côte à côte, un cerveau masculin et un cerveau féminin, impossible de vous prononcer : celui d'Anatole France pesait environ 1 kg alors que dans leur immense majorité, les cerveaux féminins sont 200 à 400g plus lourds que ce dernier. |
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Car la moyenne de la taille et de la corpulence des hommes étant plus élevée, il est difficile de savoir :
- si le surplus cérébral masculin est dû uniquement au surplus physique,
- s'il est supérieur à ce que nécessite ce surplus physique,
- ou bien s'il est inférieur à ce que nécessite ce surplus physique.
Compte tenu de l'enjeu social et sociétal majeur que pourrait avoir une éventuelle supériorité cérébrale masculine ou féminine, les études ne manquent pourtant pas sur le sujet. Et l'amusant de la chose est qu'aucun consensus ne se dégage. Les unes trouvent plus de neurones chez les hommes, les autres chez les femmes. Les unes trouvent plus de liaisons (câblages entre neurones) chez les hommes, les autres chez les femmes. Et plus étonnant encore est de constater la corrélation plutôt forte entre le sexe du responsable de l'étude… et le résultat de l'étude. |
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Quant aux performances effectives des hommes et des femmes, il existe vraiment des différences sensibles. Sinon comment vivrait l'auteur du célèbre " Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus " ? Nous allons examiner de plus près ces différences dans les fiches suivantes.
Mais ces écarts ne s'expliquent pas par une dissemblance de matière, qu'il s'agisse des neurones, des synapses… Cette matière cérébrale est strictement identique pour tout le monde.
Ces écarts ne s'expliquent pas non plus par une dissemblance de fonctionnement : les modes de communication, électriques, chimiques, et la construction des réseaux sont strictement comparables chez les hommes et les femmes… du moins pour la science en l'état actuel de ses connaissances.
Donc aucune différence biologique ou structurelle entre les hommes et les femmes question cerveau.
Essentiellement deux origines : les hormones et l'éducation.
1- Les hormones : dès le stade fœtal, le cerveau de l'embryon femelle va se différencier du cerveau de l'embryon mâle. Le sexe génétique du fœtus induit la formation des organes sexuels (ovaires ou testicules). Ceux-ci vont sans attendre fabriquer les hormones sexuelles masculines (testostérone) ou féminines (oestrogènes, progestérone). Ces dernières, sécrétées et véhiculées dans le sang, vont pénétrer dans le cerveau de l'embryon. Ce bain hormonal va guider tout au long de la croissance la formation de certains câblages neuronaux qui seront impliqués dans la physiologie et les comportements de reproduction. |
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Oui, la zone du cerveau la plus sensible aux hormones sexuelles est principalement l'hypothalamus. Ce petit noyau de neurones situé au fond de notre cerveau s'avère être la plaque tournante de nos sens et émotions. Nous ne serons donc pas étonnés de constater que les écarts les plus importants entre les deux sexes sont liés au traitement des sensations et émotions.
2- L'éducation et l'environnement : sans rentrer dans le débat inné / acquis que nous traitons par ailleurs, il est clair que la façon dont nous élevons nos enfants, consciemment ou inconsciemment, influe sur la sexualisation de leur cerveau comme pour tous les autres domaines. Ainsi que nous le découvrons tout au long de ce site : la phénoménale plasticité des jeunes cerveaux permet " d'absorber " bien plus de représentations que nous ne pouvons l'imaginer.
Les parents ne sont pas , bien entendu , les seuls impliqués dans la création de cheminements neuronaux spécifiques : tout l'environnement social et culturel va participer à sexuer les expériences vécues.
L'école, la télévision et les jeux vidéos tiennent , pendant des années , un rôle de choix dans ce contexte structurant le cortex juvénile.
Laissez-moi, pour terminer cette introduction, vous conter les conclusions d'une petite étude : Il existe un phénomène pour lequel, quel que soit le pays étudié, le résultat s'avère constant :
Les hommes surestiment leur QI réel alors que les femmes le sous-estiment.
Mais il existe un pays où ce phénomène est le plus marqué, et devinez lequel ? Les Etats-Unis ? Non, il s'agit de la France bien entendu ! Ce qui pourrait expliquer en partie - avec le rôle social des hommes et des femmes dans la culture naturellement -, le paradoxe suivant : bien qu'obtenant statistiquement de meilleurs résultats dans leur études, les filles sont moins nombreuses que les garçons à suivre des formations supérieures .
La France se distingue également par la plus importante surestimation générale, sans distinction de sexe. Les Français estiment en effet leur QI à 130 en moyenne alors que le QI moyen réel est de 100, par construction!
Ainsi ce pays de râleurs patentés serait également fidèle à sa réputation ? Champion du monde de la " grosse tête " injustifiée, avec ce côté 'donneur de leçons' bien de chez nous reconnu par toutes les diplomaties internationales ?
C'est bien ce que montre une étude réalisée dans 13 pays par l'équipe britannique du Dr Sophie Von Stumm sur 2 000 personnes.
Dans le respect de la règle qui guide ce site, à savoir ne prendre en compte les résultats d'études que lorsqu'elles ont été confirmées (et peut-être également dans le respect de notre culture de Français chauvin), nous allons attendre des conclusions complémentaires françaises avant d'abonder dans ce sens, on ne sait jamais…
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