Eliminons tout de suite les caricatures circulant un peu partout notamment sur la toile, même si elles peuvent parfois se baser sur des constatations réelles .
Bien entendu, comme nous l'avons expliqué par ailleurs, il n'existe pas de zones aux fonctions aussi définies dans le cerveau que ce que laissent entendre les caricatures suivantes :
Attention également : ce qui va suivre ne concerne que des statistiques globales. Impossible de dire donc , en raisonnant pour une femme donnée, qu'elle sera plus ou moins compétente dans tel ou tel domaine que tel homme! Désolé, si par exemple vous êtes un homme, vous ne pourrez pas claironner , en sortant de ce site, que vous êtes à coup sûr plus doué pour les représentations dans l'espace et donc pour lire une carte que votre compagne, uniquement parce qu'elle est une femme. Rien ne permet de l'affirmer à titre individuel, sans tests individuels : il y a simplement plus - voire , dans certains domaines , beaucoup plus - de probabilité que ce soit le cas, c'est tout ce que l'on peut dire en l'absence d'analyse personnalisée.
Important : Ces différences entre les sexes s'observent dès l'enfance. Elles se prolongent tout au long de la vie. Elles ne s'avèrent pas non plus liées à une culture particulière, les résultats sont comparables à peu près partout sur la planète.
Ce qui fait l'unanimité :
Meilleurs resultats |
Meilleurs resultats |
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Tâches et représentations spatiales : manipulations imaginaires comme le pliage (volumétrie, orientation..), |
Arrangement spatial d'une gamme d'objets, repérage de paires parmi une série d'objets |
Raisonnements mathématiques, déductions, logique (problèmes de robinets qui fuient...) |
Calcul (addition, divisions...), manipulation de chiffres |
Rapidité d'analyse spatiale (jeux de balle, visée, lancer) |
Habileté manuelle, détails dans le visuel |
Et voilà, c'est dit, c'est scientifique : si l'on se réfère à un groupe d'individus suffisamment important pour être significatif, les hommes lisent mieux les cartes routières que les femmes. Celles-ci ne s'orientent pas mais se repèrent plutôt grâce à des marques ou des objets précis. Ainsi, un homme pourra prendre une direction abstraite, le Sud par exemple, pour prendre un raccourci et retrouver sa destination plus rapidement, ce qu'une femme ne fera que très rarement.
Tant que nous y sommes, débarrassons-nous également du fait que le talent des femmes pour le verbal s'explique probablement , en partie , par un usage plus marqué de la parole. Et cela commence tôt, au moment de la forte plasticité du cerveau : sur 50 minutes de classe, les garçons vont parler 4 minutes et les filles …15 minutes. À l'âge adulte, rien ne bouge, puisque un homme prononce en moyenne 7 000 mots par jour, une femme 20 000, soit trois fois plus. En pratique, par exemple dans le domaine de l'harmonie du couple, cela se traduit par le fait que les femmes téléphonent en moyenne 20 minutes par appel et les hommes…6 minutes.
Nous sommes toujours à peu près dans un rapport de 1 à 3, les chiffres sont impitoyables.
Autres différences avérées concernant plutôt les sens :
Hommes |
Femmes |
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Agressivité, compétition, domination, vitesse de réaction, impatience (92% des klaxonneurs aux feux rouges sont des hommes) |
Sens plus développés: ouïe meilleure , odorat plus fin |
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Vue plus développée |
Meilleure mémoire visuelle, |
Ce qui ne fait pas encore tout à fait l'unanimité :
C'est d'ailleurs à se demander si les études dans ce domaine , qui déchaîne particulièrement les passions, ne reflètent pas plutôt les opinions de leurs auteurs. Grande prudence donc dans l'utilisation des résultats qui suivent.
Il semble que les cerveaux féminins possèdent un corps calleux (200 millions de fibres) plus actif, voire plus important que celui des hommes. Cette sorte de pont d'autoroute de l'information entre les deux hémisphères droit et gauche constitue le principal axe de communication entre les deux. Les femmes seraient alors plus 'transversales ' que les hommes. Et cela se traduirait apparemment jusque dans les relations sexuelles : l'orgasme féminin semble en effet bien plus complexe. Il sollicite en effet bien plus de zones du cerveau que l'orgasme masculin !
Les femmes auraient également du coup une moindre spécialisation de leurs deux hémisphères.
Autre différence signalée par quelques études : la gaine de myéline qui permet de rendre plus rapide la circulation de l'influx nerveux le long de l'axone est achevée plus tôt chez les adolescentes que chez les adolescents. Ce qui expliquerait , selon certains, que les filles soient matures plus précocement que les garçons…Ce qui est démontré , en tous cas, est que , dans le domaine verbal , les filles de 9 ans ont une avance moyenne d'environ 18 mois sur les garçons.
Une chercheuse, Doreen Kimura tente de comprendre pourquoi les femmes se souviennent mieux et sont plus à l'aise avec les mots que les hommes. Elle est parvenue à établir que cet avantage s'applique aux mots porteurs d'un concept abstrait comme '' bonheur '', aussi bien qu'à des mots correspondants à des objet très concrets comme '' voiture ''. En revanche, elle a montré que les femmes ne se souviennent pas mieux que les hommes de mots ne voulant rien dire comme ' tirblou ' ou ' bisdarle '. Ainsi le sens des mots serait à l'origine de ces meilleures performances sur le matériel verbal chez les femmes.
Certains ne manquent pas de donner une explication évolutionniste à ces écarts. |
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Aussi plausible ou astucieuses que soient ces hypothèses, elles pourront difficilement être démontrées un jour faute de traces matérielles. Gardons à l'esprit qu'elles relèvent, en tous cas pour l'instant, de l'interprétation.
Ecoutons à ce sujet le point de vue de la neurobiologiste Catherine Vidal, directrice de recherche à l'Institut Pasteur:
" Les hommes sont fréquemment décrits comme naturellement doués pour se repérer dans l'espace. Pour certains chercheurs qui se réclament de la «psychologie évolutionniste», ce sens de l'orientation serait inscrit dans le cerveau des hommes depuis les temps préhistoriques. L'homme partant à la chasse aurait développé des capacités d'orientation dans l'espace, contrairement à la femme qui restait dans la caverne auprès des enfants. Cette vision de la vie de nos ancêtres peut a priori séduire le grand public par son «bon sens». Elle est cependant largement contestée par la communauté scientifique, en particulier par les spécialistes de la préhistoire. En effet, on ne dispose d'aucun document - fossiles, peintures rupestres, statues ou sépultures - qui témoigne de l'organisation sociale des premiers hominidés, encore moins de la répartition des tâches entre les hommes et les femmes. "
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